Le BOE a publié hier le décret-loi royal 35/2020 du 22 décembre, avec des mesures de soutien aux secteurs du tourisme, de l’hôtellerie et de la restauration et du commerce, évaluées à 4 220 millions d’euros.
Nous allons maintenant vous donner un bref résumé des principales mesures :
Réduction du loyer des locaux
Tant les PME que les indépendants qui ont loué des locaux peuvent en bénéficier. Il existe plusieurs options selon qu’il s’agit de grands ou de petits propriétaires.
Dans le cas des grands exploitants, elle prévoit une réduction automatique de 50 % du loyer des locaux occupés par des PME ou des indépendants de ces secteurs pendant l’état d’alerte, qui sera en vigueur jusqu’en mai, à condition qu’il n’y ait pas eu d’accord pour annuler ou réduire le loyer. Une autre option sera de convenir d’un moratoire sur les paiements sans pénalités ni intérêts, qui pourrait être étendu à quatre mois après la fin de l’état d’alerte ou de ses prolongations éventuelles. Les montants seraient versés pendant les deux années suivant la fin de ce moratoire.
Pour les petits propriétaires, des incitations fiscales seront offertes, telles qu’une déduction de l’impôt sur le revenu pour la réduction convenue du prix du loyer. Si vous renoncez à 100 % du montant, le propriétaire peut déduire l’équivalent de ce montant dans sa déclaration.
Nouvelle section ICO
Une autre des mesures envisagées concerne l’accès aux liquidités. Nouvelle tranche de 500 millions de liquidités ICO pour les PME et les indépendants de ces secteurs avec une garantie de l’État à 90 %. Dans le cas des agences de voyage, des voyagistes et des services de réservation, ils pourront utiliser ces fonds pour retourner les réservations qui ont dû être annulées en raison de la pandémie. De nouveaux délais ont également été approuvés pour le remboursement du montant et des intérêts des prêts :
Pour le secteur des biens de consommation, du commerce, du tourisme, des loisirs et de la culture : prolongation du délai de grâce maximum de 1 à 2 ans et prolongation de la période de remboursement de trois ans supplémentaires (jusqu’à un maximum de 8).
Cette mesure s’ajoute à celle déjà approuvée en novembre, qui consiste à prolonger d’un an le délai de grâce pour les prêts garantis par l’OIC et par les sociétés de garantie mutuelle.
Exemptions sociales
En matière de travail, le décret prévoit une extension des secteurs « ultra-protégés » en termes de fichiers de régulation du travail temporaire (ERTE), selon la réglementation en vigueur entre le 1er septembre et le 31 janvier prochain. Ainsi, la possibilité de faire des ERTE de force majeure est étendue aux secteurs du commerce de gros de boissons, des restaurants, des établissements de boissons, des parcs botaniques, des zoos ou des parcs naturels avec une réduction de 85% des cotisations patronales (si l’entreprise compte moins de 50 travailleurs) et de 75% (si elle compte plus de 50 travailleurs) pendant les mois de décembre et janvier.
De même, la réduction de 50 % sur les cotisations patronales pour les travailleurs permanents et discontinus des entreprises des secteurs du tourisme et du commerce et de l’hôtellerie et de la restauration a été prolongée, à condition qu’elles soient liées au secteur du tourisme, d’avril à octobre 2021. Les travailleurs qui ont épuisé leur allocation de chômage contributive, leur allocation de chômage ou leur revenu de réinsertion active entre le 14 mars et le 30 juin 2020 peuvent demander une allocation de chômage spéciale pendant la période supplémentaire d’un mois à compter de la publication du décret-loi royal qui vient d’être approuvé par le Conseil des ministres.
Reports et réductions d’impôts
Les obligations fiscales peuvent être reportées de six mois, avec un délai de grâce de trois mois, sur demande, pour les dettes fiscales correspondant aux déclarations, règlements et autoévaluations pour la période de présentation et de paiement de celles qui se terminent entre le 1er avril et le 30 avril 2021, et qui atteignent un maximum de 30 000 euros. Par conséquent, ni les PME ni les travailleurs indépendants ne devront payer les impôts correspondant au premier trimestre de 2021 en avril et ils peuvent les reporter jusqu’en octobre. De même, en général, une réduction sera appliquée au rendement net en estimation objective (IRPF) et au quota du régime simplifié (TVA), qui passera des 5 % actuels à 20 %.
Dans le cas des hôtels, du commerce et du tourisme, la réduction de la taxation par modules atteindra 35 % et s’appliquera également à la taxation sous le régime simplifié de la TVA. Cette mesure sera valable pour la quatrième tranche en 2020 et la première en 2021.
En outre, l’exonération fiscale des chèques-repas est également étendue au télétravail, pour les commandes à domicile effectuées dans ce contexte.
Cotisations de sécurité sociale
Report des charges à payer entre décembre 2020 et février 2021 pour les entreprises. Pour les indépendants, ce sera entre janvier 2020 et mars 2021, avec un intérêt de 0,5 %.
Actualités dans l’ERTE
Les ERTE sont étendus par force majeure de CNAE 5610 (restaurants et stands de restauration) ; CNAE 5630 (établissements de boissons), CNAE 4634 (commerce de gros de boissons), CNAE 9104 (activités des jardins botaniques, zoos et réserves naturelles) et CNAE 9200 (activités de jeux et paris). Ils sont donc exemptés du paiement des cotisations de sécurité sociale comme suit
Si l’entreprise compte moins de 50 salariés au 29 février 2020 : 85% de la cotisation de l’entreprise s’accumulent en décembre 2020 et janvier 2021.
Si l’entreprise compte plus de 50 salariés au 29 février 2020 : 75% de la cotisation patronale accumulée en décembre 2020 et janvier 2021.
Pour plus d’informations, vous pouvez consulter les liens suivants du Ministère de l’Industrie, du Commerce et du Tourisme : MINCETUR et PLAN DE RENFORCEMENT